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Affichage des messages du mai, 2013

Assumer ses écrits

Écrire, c’est dire, c’est affirmer quelque chose. Certaines affirmations sont anodines, ludiques, mais d’autres sont plus profondes et viennent nous chercher au cœur de nos croyances, de nos valeurs, de nos inhibitions, de nos peurs ou même de nos secrets. Et alors, les choses se compliquent… parce qu’écrire c’est affirmer et que pour s’affirmer, il faut assumer ses affirmations. Quand on n’assume pas ses écrits, on s’en tient généralement aux phrases vagues, générales, voire aux clichés et aux stéréotypes. « Il ne croyait pas en moi » ne sera jamais aussi prenant qu’une version plus assumée : « Comment crois-tu pouvoir y arriver ?, demandait-il avec une moue de dédain. Tu n’es qu’une imbécile, même une mouche aurait le dessus sur toi dans un concours de personnalité ! » Aussi, souvent on écrit pour être lu. Il faut y penser au moment de choisir nos sujets, nos thèmes, nos intrigues. Il ne suffit pas de les assumer au moment d’écrire, mais il le faudra tout autant lorsqu’un autre regar

Les stéréotypes

               Disons-le dès le début : ils sont inévitables! Que ce soit dans la vie ou en littérature, ces vilains sont si nombreux qu’on ne peut les éviter totalement. C’est donc normal si, lors de la création de vos personnages, vous vous y butez sans cesse.             Maintenant que nous nous sommes défaits d’une couche de culpabilité, il reste qu’en tant qu’auteur, vous souhaitez tout de même que vos personnages ne soient pas trop stéréotypés. Mais comment s’y prendre? Selon moi, l’astuce réside dans un mélange bien dosé de ces fameux stéréotypes et d’aspects plus uniques, voire surprenants, greffés au caractère ou à l’histoire de votre personnage. Ces facettes insoupçonnées viendront d’une certaine manière défaire le stéréotype initial et rendront votre personnage plus complexe, plus vrai. Elles peuvent prendre la forme d’une peur absurde ou d’une obsession loufoque, d’une amitié improbable, d’un tic nerveux ou d’une habitude gestuelle, d’un accessoire fétiche inusité, d’une pa

Les titres de chapitres

Un titre, c’est une porte d’entrée : en le lisant, on met le pied dans l’histoire. Il mérite donc d’être choisi avec soin. La première question à se poser demeure « Pourquoi titrer les chapitres ? » La réponse est bien sûr propre à chacun. Nous pouvons décider de ne pas en mettre, de ne marquer les chapitres que par un numéro. Mais si nous décidons qu’ils méritent un titre, nous devons prendre le temps de bien y réfléchir avant de les créer. D’abord, il faut savoir qu’il existe plusieurs types de titres : les fonctionnels (Le matin, Le 4 janvier, etc.), les titres-plans (La première rencontre, Quand le chat s’emmêle, etc.), les généraux (Amour et amitié, Travail et loisir, etc.), les mystérieux (Pelures de pommes, Un général au pas, etc.), les poétiques (Un tracas par-ci, un tracas par-là, Un hiver à la vanille, etc.), et ainsi de suite. Ensuite, il faut se rappeler que peu importe le type de titres ou le mélange de types choisis, il faut respecter certaines règles pour que les titres

Comment faire vivre un lieu?

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Le lieu a une influence sur l’ambiance, sur les émotions et les pensées des personnages, et par conséquent sur l’action qui s’y joue. Il est donc primordial de bien le décrire. Le premier réflexe de bon nombre d’auteurs est de meubler l’espace : à droite ceci, à gauche cela, et au centre voilà… Cette manière de procéder peut convenir, mais elle fait souvent coupure avec le style du texte et parvient très rarement à transmettre l’essence du lieu. Mais alors, comment faire vivre un lieu? Une approche intéressante pour décrire un lieu est de le faire au travers des déplacements et des gestes d’un personnage. Par exemple, ce dernier s’approche d’un arbre — qui aura été décrit précédemment — et, en le contournant, découvre la jeune pousse d’une fleur rare. Puis, il suit des yeux la courbe d’une des branches de l’arbre et s’aperçoit maintenant que ses feuilles scintillent mystérieusement... Il lève ensuite la tête et décrit la couleur surprenante qui teinte le ciel. De cette manière, la desc