À venir plus tard

Les pléonasmes se glissent insidieusement dans nos textes. Parfois nous les voyons à peine, ou même pas du tout, quand l’une des parties de cette construction ne nous paraît pas assez forte pour porter notre intention.

Ils peuvent être considérés comme une figure de style ou, au contraire, comme une grave erreur stylistique. Répétition de sens dans une même phrase, ils se retrouvent souvent dans des termes consécutifs comme dans l’exemple du titre de ce billet qui accole deux marqueurs de relation de même sens. Si quelque chose est à venir, cela sera nécessairement plus tard. Dans cet exemple, le pléonasme aurait pu être évité si un seul des deux marqueurs de relation avait été utilisé ou si le deuxième élément avait ajouté une précision, par exemple : À venir plus tard cet après-midi. C’est pourquoi ils sont généralement considérés comme une faute stylistique : ils reflètent un manque de compréhension de la langue et de son vocabulaire.

Pourtant, les pléonasmes sont aussi une figure de style. S’ils sont utilisés avec parcimonie et avec soin, ils peuvent ajouter une touche d’humour ou de grotesque dans les dialogues, souligner une exagération flagrante, signifier l’ébahissement devant une action ou un évènement spectaculaire ou, dans certains cas, faciliter l’explication d’un concept. Ils ne sont donc pas à bannir absolument. Cependant, il vaut mieux les repérer pour s’assurer que ceux qui restent dans nos textes sont bien utilisés et, surtout, voulus.

Caroline

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