Utiliser la litote et l’euphémisme

La litote et l’euphémisme sont des figures de style semblables, mais d’intentions contraires. S’il s’agit pour les deux d’atténuer une information, cela se fait dans le but d’en renforcer la signification pour la première et, dans celui de l’atténuer, pour la seconde.

Ainsi la litote, qui dans la plupart des cas consiste à nier quelque chose plutôt que d’affirmer une chose, est surtout utilisée pour mettre de la distance entre notre pensée et sa formulation, insister sur l’intensité d’une idée ou d’un sentiment, établir une complicité avec le lecteur, feindre ou faire preuve de modestie, de prudence ou de politesse.

Cette figure de style se construit la plupart du temps avec l’adverbe ne… pas, avec un verbe de sens négatif ou avec un adverbe affaiblissant le sens de la phrase. Souvent, le contexte permet de mettre en relief la litote et de mieux l’apprécier.

Exemples :
— Ce n’était pas un sot, la preuve se trouvait devant leurs yeux ébahis.
— Il ne faisait pas dans la dentelle.
— Le chien a manqué de courage devant la bête.
— Elle était légèrement désordonnée.


Pour sa part, l’euphémisme, qui est une formulation atténuée pour une réalité qui pourrait être perçue négativement, est utilisé pour déguiser ou masquer une réalité, pour rester en accord avec les convenances, pour atténuer une critique, pour éviter un conflit, pour éviter de se compromettre ou pour rendre plus supportable un aspect désagréable.

Idées ou situations où un euphémisme est susceptible d’être utilisé :
— réalités tristes ou déplaisantes (maladie, mort, problèmes sociaux),
— mots brutaux, grossiers ou indécents ou qui pourraient heurter la morale, la religion ou le pouvoir en place,
— tabous,
— situations qui rendent le personnage, le narrateur ou l’auteur (selon le type d’écrit) mal à l’aise.

Exemples :
— Je ne suis pas contre, mais…
— Il s’est éteint entouré par les siens.
— Son langage ne convenait pas aux oreilles sensibles.

Caroline

Commentaires